Téléviseur 3D Sony KDL 52HX900
Pour qui ?
Des cinéphiles à la recherche d'une fonction 3D en complément.
Le test
Le KDL 52HX900 est un téléviseur fabriqué par Sony. Il regroupe les dernières innovations majeures dans l'univers des téléviseurs. La dalle de 132 cm est rétroéclairée selon le principe du "local limming", ce qui signifie que l'éclairage à l'arrière de l'écran peut s'allumer et s'éteindre sur certaines zones en fonction des besoins. Une zone noire peut ainsi apparaître vraiment noire, alors que d'autres zones restent simultanément soutenues par un éclairage puissant. Cette technique a pour effet principal de produire des images fortement contrastées, à la manière d'un écran plasma. Un avantage indéniable lorsque l'on cherche à afficher des contenus en 3D.
Le dispositif 3D
Les écrans de la gamme HX900 sont "3D Ready", c'est-à-dire aptes à afficher de la 3D, mais ne seront pas nécessairement livrés avec les lunettes actives, l'émetteur infrarouge et le lecteur. C'est au consommateur de les ajouter s'il veut profiter de la 3D. Nous avons donc installé et testé les éléments du kit 3D sur cet écran. L'émetteur infrarouge qui envoie les informations aux lunettes est à brancher sur une petite prise propriétaire à l'arrière appelée "Sync 3D". L'émetteur est à placer à l'avant de l'écran. La PlayStation 3 se branche à l'écran à l'aide d'un câble HDMI. Nous avons utilisé une PS3 intégrant une version bêta de la future mise à jour qui permettra d'afficher des contenus en 3D. Les vidéos étaient préenregistrées sur le disque dur, l'insertion de Blu-Ray 3D ou non dans la console n'a donné lieu à aucun effet... Il faudra donc attendre la mise à jour définitive avant de pouvoir vérifier l'efficacité de cette solution 3D sur des Blu-Ray. La séquence disponible était un court extrait d'un film d'animation. Après quelques manipulations pour changer la nature du signal vidéo sortant de la PS3, nous avons obtenu une 3D que l'on pourrait qualifier de propre. Les volumes et les textures sont apparus avec force de détails : les mouvements ne nuisent pas à la netteté de la séquence et les images fantômes (cross-talk) sont rares, même si certaines zones de l'image peuvent parfois apparaître comme dédoublées. Difficile de savoir si l'on doit considérer l'écran, la source ou les lunettes comme principal responsable de cet effet. Nous avons branché la PS3 sur le téléviseur 3D Samsung, dont l'affichage présentait quelques similitudes dans les zones de cross-talk. Il y a donc de fortes présomptions sur la nature de la source. Un point vient tempérer notre enthousiasme sur la solution proposée par Sony : certaines personnes peuvent percevoir un léger scintillement sur les grands aplats de couleurs.
Avec des sources nativement encodées en 3D, le résultat est globalement satisfaisant, même si les solutions proposées par Samsung et Panasonic semblent plus efficaces. Voyons maintenant le résultat avec des sources converties.
Le générateur de 3D
À la manière de ce que propose son concurrent coréen Samsung, Sony a intégré dans son téléviseur un générateur d'images en 3D, capable de transformer à la volée des séquences 2D en 3D. L'expérience menée sur des contenus comme des films d'animation ou des jeux vidéo est très impressionnante et assez agréable à regarder. Mais l'effet de surprise peut vite se transformer en vraie déception. Il suffit pour cela de regarder un simple film converti en 3D par le téléviseur. Il y a bien un effet de relief sur les images converties en relief, c'est indéniable. Les personnages semblent un peu aplatis et ils ressortent distinctement du fond. Les algorithmes de calcul sont encore imparfaits, le cerveau semble avoir du mal à positionner certains objets dans l'espace. L'expérience devient très vite inconfortable, une sensation de nausée ou d'écoeurement pouvant apparaître chez certains spectateurs. À n'en pas douter, ce type de technologie constituera un levier marketing chez certains constructeurs (convertissez tout en 3D !), mais le consommateur se rendra rapidement compte qu'en dehors des contenus enregistrés en 3D nativement, peu de séquences méritent pour l'instant d'être vues en relief simulé.