Mondial : les Pays-Bas renversent le Brésil

Publié le par iheb

Sneijder, Robben et Van Bommel exultent, ils ont sorti le Brésil du Mondial 2010.


Les Pays-Bas ont créé la première sensation de la phase finale du Mondial 2010 en éliminant le Brésil (2-1), vendredi à Port Elizabeth, au bout d'un quart de finale à rebondissements. La Seleçao avait pourtant ouvert la marque dès la 10e minute par Robinho, mais les Oranje ont parfaitement réagi en seconde période, et s'imposent sur des buts de Melo (contre son camp) et Sneijder.


Un dénouement qui était pourtant difficile à imaginer après une première période complétement maîtrisée par les Auriverde. Fidèle au style prôné par son sélectionneur Dunga, le Brésil jouait sa partition de rouleau compresseur avec application : une défense de fer, une relance rapide, et un trio offensif Robinho-Kaka-Luis Fabiano au diapason pour faire la différence. Le plan fonctionnait à merveille à la 10e minute. Servi par une magistrale passe en profondeur plein axe de Felipe Melo, Robinho gagnait son duel contre Stekelenburg, 1-0 pour les Brésiliens.

Battus dans les duels, pris de court au milieu de terrain, et surtout étouffés dans leurs offensives, les hommes de Bert Marjwick bafouillaient leur football, et leur quart de finale. Si Kuyt testait la vigilance de Julio Cesar sur une frappe tendue, l'essentiel des occasions se jouaient devant les buts de Stekelenburg. Une reprise au-dessus de Juan après un beau travail d'Alves (24e), une splendide frappe enroulée de Kaka détournée par un non moins splendide arrêt du gardien batave (30e), ou encore une combinaison bien sentie entre le meneur de jeu et Bastos (41e)… La déferlante était auriverde, les Oranje voyaient rouge.


QUEL MELO


Mais comme en 1994 (victoire 3-2 du Brésil en quarts avec quatre buts en deuxième période), le match basculait après la pause. Une certaine tension s'installait, avec un concours de mauvais gestes entre Van Bommel et Felipe Melo, et un festival de simulations d'Arjen Robben, à terre au moindre contact. Et à ce jeu là, les Brésiliens ont fini par perdre leur nerfs, et le match. Auteur de la lumineuse passe décisive sur le but de Robinho, Felipe Melo voyait rapidement son rêve tourner au cauchemar. Sur un centre de Sneijder, le robuste numéro 5 se gênait avec son gardien, et déviait le ballon dans ses propres filets (1-1, 52e).


Les Néerlandais n'en demandaient pas tant, et comme l'appétit vient en mangeant, ils passaient ensuite la vitesse supérieure. Kaka était certes proche de l'exploit à la 65e, mais Sneijder lui volait le rôle du héros deux minutes plus tard. Sur un corner botté par Robben, Kuyt surgissait au premier poteau pour prolonger le ballon vers Sneijder, qui donnait l'avantage aux siens d'une tête imparable (2-1, 67e).

Sonnés, les Brésiliens se montraient incapables de réagir dans le jeu, et leur système basé sur le contre trouvait soudainement ses limites. Felipe Melo, lui, franchissait allègrement celles du bon goût lorsqu'il s'essuyait les crampons sur le virevoltant Robben : carton rouge direct, la Seleçao se fissurait de toutes parts.

 

Malgré une fin de match haletante, où chacune des deux équipes passaient près de la délivrance, le grand Brésil et ses cinq étoiles de champion du monde est tombé contre des Oranje opportunistes. Pour les Brésiliens, favoris du tournoi, la désillusion est terrible, et rappelle celle de 2006, après une élimination en quarts contre la France. Mais ce sont bien les Bataves qui ont gagné la guerre des nerfs, affichant un mental à toute épreuve. Une qualité qui leur avait souvent fait défaut en Coupe du monde. Avant d'affronter en demi-finale le vainqueur d'Uruguay-Ghana, cette équipe des Pays-Bas suit donc les traces de la glorieuse génération des années 1970 (finales en 74 et 78). Et après cette victoire renversante contre la Seleçao, elle peut même rêver de faire mieux.

Publié dans sport

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