La Mannschaft envoie du lourd
L'Allemagne, nouveau favori de la Coupe du monde 2010? En atomisant l'Argentine de Diego Maradona et Lionel Messi (4-0), samedi après-midi, en quart de finale de l'épreuve, la Mannschaft a inscrit quatre buts pour la troisième fois en cinq matches, en plus de faire preuve d'une grosse solidité défensive. Grâce à un collectif bien huilé mais surtout solidaire, les hommes de Joachim Löw ont prouvé qu'ils avaient les armes pour aller au bout.
Schweinsteiger a été époustouflant face à l'Argentine. (Reuters)
Une Allemagne à poigne, une Allemagne champagne! Samedi après-midi, la Mannschaft a fait voler l'Argentine en éclat, accédant ainsi aux demi-finales de la Coupe du monde 2010. Et le score final (4-0) n'est pas seulement sévère. Il est aussi logique. La sélection dirigée par Joachim Löw ne laisse aucune chance aux équipes qui passent à côté de leur match. Comme l'Albiceleste, et comme l'Angleterre en huitièmes de finale.
Redoutable en contre-attaques
Car l'Allemagne n'en est pas à son premier carton. Au 4-0 infligé à l'Australie en phase de poules, a succédé le retentissant 4-1 face à la sélection des Trois Lions au tour précédent. L'opinion publique s'est attardée sur le but pourtant valable refusé à Frank Lampard (voir par ailleurs), mais, déjà, les partenaires d'un Thomas Müller au top de sa forme se posaient en candidat crédible à la victoire finale. Avec un schéma en 4-2-3-1 plus offensif que les autres nations qui usent de ce système, Die DFB-Elf est redoutable en contre-attaque, grâce à ses milieux de terrains et attaquants qui se projettent très rapidement vers l'avant.
En phase défensive, c'est tout le secteur offensif qui vient filer un coup de main à son dernier rideau. Au contraire de l'Albiceleste, ce qui explique la cinglante désillusion argentine à en croire Joachim Löw: "On connaît les Argentins et on savait qu'il y avait de petits groupes de plusieurs joueurs sur le terrain, avec notamment des défenseurs qui ne créent pas beaucoup de jeu et des attaquants qui restent focalisés sur leur travail, qui n'aident pas leurs défenseurs."
"Il faut jouer en équipe pour gagner"
Face au onze de Diego Maradona, on a vu par exemple Philipp Lahm ou Arne Friedrich amener le danger dans les 20 derniers mètres argentins, le deuxième s'offrant même un but. On a vu également un Bastian Schweinsteiger virevoltant en attaque et parfois décisif en défense. Bref, on a vu une équipe, un collectif soudé. "Messi a montré de la qualité mais il faut jouer en équipe pour gagner", soulignait d'ailleurs Philipp Lahm à l'issue du match.
Forcément, l'Allemagne est devenue le favori n°1, devant l'Espagne, de cette Coupe du monde 2010. Du côté des joueurs comme du staff, on y croit. Du côté des supporters aussi. Pas de quoi, cependant, effrayer les Espagnols et leur modestie habituelle. "L'Allemagne ne va pas être heureuse de nous rencontrer", a assuré David Villa, le meilleur buteur de cette édition sud-africaine de la compétition, après le pénible succès décrochée par la Roja au-devant du Paraguay (1-0), le même jour. L'Espagne, il est vrai, semble à l'heure actuelle le plus sérieux adversaire de la Mannschaft dans sa conquête d'une quatrième étoile. Mais rien ne semble inquiéter une équipe allemande qui a l'atout des plus grands champions: l'humilité.