GENEVE 2013 : LES VOITURES !!!
Le Salon de Geneve déchire avec les nouvelles Bagnoles de Reves : Lambo, Ferrari , McLaren, Alfa ...
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Ferrari: La macchina… avec un grand F!
Le Cavallino aura gardé son secret jusqu’au bout. Comme s’il devait n’en rester qu’une, la sportive ultime de Maranello s’appelle LaFerrari. Son propulseur V12 hybride a déjà fait trembler Palexpo.
963 CHEVAUX
Le petit cheval marque le Salon de Genève 2013 d’un sacré coup de sabot. Orchestré avec maestria, l’effet de surprise est total et pourrait laisser la concurrence sans voix. Baptisée simplement «LaFerrari», la nouvelle supercar de Maranello se place d’emblée comme un monument du style automobile contemporain, et comme une symbiose parfaite entre joyau mécanique d’antan et haute technologie d’aujourd’hui.
HERITAGE PRESERVE
A ce niveau d’exclusivité, le downsizing n’avait pas droit de cité et c’est donc avec une joie non dissimulée que l’on retrouve un illustre 12-cylindres atmosphérique, en position centrale arrière comme pour toute «hypercar» qui se respecte.
Ce 6,3-l atmosphérique développe 800 chevaux au régime non moins fantastique de 9250 tr/min, un organe qui pourrait à lui seul faire les choux gras de la presse s’il n’était pas appuyé par deux moteurs électriques développés en commun avec Magneti Marelli, qui portent la puissance maximale à 963 chevaux. Le couple culmine pour sa part à 900 Nm. L’hybridation repose aussi sur deux packs de batteries (60 kilos ensemble) qui se rechargent au freinage et lorsque le V12 dégage un surplus de couple inutile au mouvement. La boîte à double embrayage compte 7 rapports et, par défaut, l’essieu arrière supporte 59 % des masses.
SQUALE SANS AILERON
Pure propulsion comme ses aînées, de la 288 GTO à l’Enzo en passant par les F40 et F50, la LaFerrari rend définitivement obsolètes les gros ailerons disgracieux et confirme le tournant amorcé avec l’Enzo en matière de construction légère. En effet, alors que Ferrari est rompu aux structures space frame en aluminium pour ses voitures de route, la coque de la supercar est réalisée en carbone, sur le modèle des monoplaces de F1.
La voiture, promise à une production de 499 exemplaires, fera bientôt parler la poudre sur circuit. En ligne droite et sur papier, les performances font déjà mouche: <3 s de 0 à 100 km/h et <7 s à 200 km/h. Quant au duel avec la McLaren P1, il promet d’être molto caldo.
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Mc laren P1: orgie mécanique
Voici l’épilogue d’une présentation en plusieurs épisodes pour la supercar anglaise. Avec des données à la hauteur des attentes.
916 CHEVAUX
Depuis le Salon de Paris en septembre dernier, où l’on avait déjà pu admirer la P1 (un nom évoquant la pole position) à un stade avancé, le constructeur anglais ne laissait guère planer le doute sur la nature du propulseur de sa supercar: ce serait un hybride. Comme on s’y attendait, le bloc principal est bel et bien celui de la MP4-12C, à savoir le «petit» V8 3.8 biturbo, dont la puissance a été portée de 625 à 737 ch (à 7500 tr/min). Une cavalerie à laquelle il faut ajouter les 132 kW du moteur électrique maison, qui porte la puissance totale disponible à 674 kW, soit 916 ch.
Tout aussi faramineux, le couple maximal ressort à 720 Nm pour le moteur thermique et à 240 Nm pour son acolyte survolté qui lui est accolé de manière solidaire. La boîte à double embrayage et 7 rapports a la lourde charge d’envoyer toute cette belle énergie aux roues arrière.
FORMULE 1 CARENEE
Intégré à la monocoque carbone, le pack de batteries à haute densité ne pèse que 96 kilos, avec son système de refroidissement. Elles se rechargent à la décélération, mais peuvent aussi être réapprovisionnées sur le secteur (plug-in). Autre spécificité de cette McLaren des superlatifs, ses systèmes IPAS (Instant Power Assist System) et DRS (Drag Reduction System), activables grâce à deux touches sur le volant.
Le premier, assimilable à un KERS, commande un afflux de couple immédiat en provenance du moteur électrique, et le second – hérité de la formule 1 lui aussi – réduit la portance au niveau de l’aileron arrière (à double cinématique variable) pour accroître la vitesse.
Cette dernière sera néanmoins limitée électroniquement à 350 km/h. Le constructeur annonce des temps d’accélération forcément foudroyants: <3 s de 0 à 100 km/h, <7 s de 0 à 200 km/h et 17 s pour atteindre 300 km/h!
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Bella Italia! Tir groupé
Ferrari, mais aussi Lamborghini, Alfa Romeo, ItalDesign Giugiaro et Pininfarina se sont donné le mot pour transformer Palexpo en défilé de mode.
VENENEUSE
Si le titre de sportive 2013 la plus efficace reviendra sans doute à «LaFerrari», la Lamborghini Veneno remporte dès maintenent celui du style le plus extrême. Cette voiture produite à trois exemplaires, directement dérivée de l’Aventador, incarne tout le savoir-faire des ateliers de Sant’Agata, notamment en termes de façonnage du carbone.
125 kilos plus légère que sa génitrice, cette supercar aux petits airs de Batmobile affiche tout juste 1450 kilos sur la balance, et cela sans sacrifier ni sa transmission intégrale, ni son monumental moteur V12 6,5 l, poussé pour l’occasion à 750 chevaux. De quoi atteindre 100 km/h en 2,8 s (!), et 355 km/h en vitesse de pointe. Le tarif? On parle de 3 millions d’euros l’unité.
MELANGE DES GENRES
Les concept cars sont, eux, inestimables. A l’image des Alfa Romeo Gloria et Italdesign Parcour, tout droit sortis de l’école classique. Le premier, issu d’une collaboration entre les étudiants du European Design Institute et du Centro Stile Alfa Romeo, est un coupé à quatre portes de 4,70 m de long sur à peine 1,32 m de haut. Le second fait la synthèse – improbable – entre supersportive et tout terrain.
Baptisée Parcour, cette biplace compacte (4,35 m de long sur 1,33 m de haut) et majoritairement constituée de carbone reçoit un gros V10 5,2 litres Lamborghini de 550 chevaux, en position centrale, avec boîte à double embrayage d’Audi R8 et transmission intégrale. Juchée sur des jantes de 22 pouces, la Parcour file à 320 km/h… Sur chaussée damée de préférence!
HOMMAGE PAR LE DESSIN
Reste à évoquer la Pininfarina Sergio, une 3e étude fort intéressante qui rend à la fois un hommage appuyé – à titre posthume – à l’illustre entrepreneur du même nom et, sans tomber dans l’approche néorétro, à la Dino Berlinetta Special de 1965. Mais contrairement à son ancêtre, la Sergio arbore le fameux cavallino rampante, un sigle justifié puisqu’elle repose sur une base technique de Ferrari 458 Spider (V8 570 ch). Malgré cette parenté avec une voiture de série, la Sergio devrait rester une pièce unique.
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Alfa Romeo 4C: le fantôme de la 33 Stradale
La supersportive compacte à moteur central arrière sera présentée au grand public à Genève d’ici quelques jours.
Dévoilée voici deux ans sous la forme d’une étude très aboutie, la 4C s’apprête à défiler telle une véritable star dans sa version de série. Le petit coupé ultrasportif à moteur central arrière sera présenté en première mondiale lors du 83e Salon de Genève.
Offensive
Ainsi, malgré une année 2012 difficile (2800 voitures neuves vendues) et un recul des ventes de 31,4 % par rapport à 2011, la marque italienne poursuit son offensive sur le marché des produits plaisir. A ce titre, le roadster apparenté à la prochaine Mazda MX-5 est attendu avec impatience. Certes, ce n’est pas la 4C qui va relancer radicalement les chiffres de vente – la production ne devrait pas excéder les 2500 exemplaires –, mais elle doit permettre de redorer un blason un tantinet délavé. Et elle marque le retour d’Alfa sur le marché américain!
Légère
Produite dans l’usine Maserati de Modène, la 4C s’annonce comme une sérieuse concurrente des Lotus Exige et Porsche Cayman, notamment. Elle est animée par un nouveau 4-cylindres essence turbo de 1750 cm3, tout alu. Cette version évoluée du bloc 1750 de la Giulietta Quadrifoglio Verde bénéficie également de l’injection directe et de la distribution variable en continu. La boîte auto Alfa TCT à double embrayage assure la transmission du couple aux roues arrière.
Le constructeur a également doté sa sportive d’un sélecteur Alfa DNA (pour la gestion des suspensions) avec fonction Race. De quoi donner toute leur utilité aux palettes au volant.
La 4C a pour ambition de s’inscrire dans la même tradition que des modèles des années 30 et 40 – comme les 8C et 6C – dont le rapport poids-puissance était inférieur à 4 kg/ch. Encore discret sur les chiffres précis, le constructeur assure toutefois que la nouvelle venue remplit le cahier des charges sur ce point. Grâce notamment à l’omniprésence d’aluminium et de fibre de carbone.
Sculpturale
Compacte (400 cm de long, 200 cm de large, 118 cm de haut et empattement de 240 cm), la biplace présente un visage agressif très proche de la splendide 8C Competizione. En revanche, elle affiche des ailes beaucoup plus musclées, des prises d’air latérales béantes et des épaules larges et puissantes. A l’arrière, la lunette bombée, les phares ronds incrustés et le diffuseur achèvent ce travail d’orfèvre.
Extérieurement, elle reste finalement assez fidèle au concept car dévoilé en 2011 à Genève. Et surtout, elle ne manque pas d’évoquer les galbes sublimes de la mythique 33 Stradale de 1967. Dans l’habitacle, les deux sièges baquets et les appliques en fibre de carbone répondent au caractère exclusif revendiqué par la carrosserie. L’Alfa Romeo 4C sera commercialisée dans le courant 2013 et coûtera 60 000 francs environ. Si les promesses sont tenues, le carnet de commandes ne devrait pas tarder à se remplir.