CANCERS : 38% des patients atteints pourront guérir

Publié le par iheb

Ce rapport de l’Institut National du Cancer réalisé sur la base de l’incidence des cancers estimée en France en 2005 montre qu’au moins 38 % des patients pourront guérir de leur cancer et au moins 42% des patients ayant un diagnostic de cancer dans l’année ont une survie relative à 5 ans supérieure à 80 %. La survie des patients atteints de cancers s’améliore, conclut ce bilan mais l’incidence globale des cancers augmente et donc notre système de santé et de soins doit faire face à la croissance rapide du nombre de personnes vivant après un diagnostic de cancer.  

 

Chaque année, 320.000 patients reçoivent un diagnostic de cancer.  50 % de ces patients seront vivants après 5 ans. Ce taux de survie à 5 ans, qui  approche le taux de guérison des cancers est un indicateur central dans l’observation des cancers et pour mesurer les résultats des essais cliniques des traitements en développement. En effet, la survie s’améliore non seulement grâce au diagnostic plus précoce de la maladie, mais aussi grâce à de nouveaux traitements plus efficaces et de plus en plus personnalisés.

Chaque cancer présente un pronostic spécifique : Le taux de survie est lié à la localisation du cancer et à son stade au moment du diagnostic. Chaque cancer présente un pronostic différent mais de plus en plus nombreux sont les cancers « qui guérissent ». Si le taux de survie relative à 5 ans, tous cancers confondus, est estimé à 53 % en France, les taux de survie à 5 ans varient de 6 à 95 % en fonction des localisations. Le tableau ci-contre, détaille les taux de survie à 5 ans des cancers de bon pronostic ou de pronostic intermédiaire. Les cancers « difficiles » à traiter, dont la survie à 5 ans est inférieure ou égale à 20 % et qui représentent 17 % des diagnostics sont les cancers du poumon-plèvre, foie, pancréas, œsophage et système nerveux central. Ces cancers touchent 55.000 patients.

 

Mais le taux de survie à 5 ans est-il vraiment prédictif, pour tous les cancers de la survie relative à 10 ans ? Toutes ces études sont concordantes sur l’appréciation des risques résiduels après 5 ans et font état d’une différence de survie entre 5 et 10 ans, tous cancers confondus, de 6 %, permettant d’estimer à 1 à 2 % par an la probabilité annuelle de décéder de la maladie au-delà de 5 ans. Les récidives surviennent le plus souvent dans les premières années, faisant du taux de survie à 5 ans une estimation fiable de la probabilité de guérison des cancers.

 

Un enjeu de société : La croissance rapide du nombre de personnes vivant après un diagnostic de cancer renvoie directement à  l’axe V du Plan cancer 2009-2013 dédié à la vie pendant et après le cancer. Cancer chronique ou cancer guéri, le médecin traitant et les professionnels de santé  ont un rôle important à jouer en termes de prescription, de soins mais aussi d’accompagnement dans un projet de vie dès l’annonce du diagnostic, pendant et après le traitement

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